La protection des citoyens contre le feu a longtemps été très mal organisée

Au Moyen Age, la précarité des constructions a largement contribué au développement et à l'entretien des risques d'incendies.
Dans certaines agglomérations, des milices municipales assurentpar des rondes nocturnes, la sécurité et la lutte contre l'incendie.

En 1254, Luis IX organise le guet et demande aux corporations et hommes de l'art (artisans du bois et batiment),
alertés par le tocsin, de se mettre au service de la lutte contre les incendies et faire la "part du feu".

Un arret royal de 1472 pris par Louis XI, fait obligation aux "ribaudes" de porter les seaux vers le feu,
sous la protection du bourreau.

Jusqu'à la Révolution, la société se repose sur des oeuvres charitables,généralement des
confréries religieuses (Dominicains, Capucins...).

Au XV ème siècle, les moyens de luttes évoluent mais restent rudimentaires :

             - seaux en bois enduits de poix puis en toile ou en peau,
               acheminés par des chaines;

            - seringues à eau.

A partir de 1670 ( à Paris), les personnes prenant part à la lutte contre les incendies sont "payées" à la hauteur
de leur travail, mais les services rendus deviennent très chère et les sinistrés font de moins en moins appel aux secours.

C'est à partir de 1699, que François Dumouriez du Périer, ancien valet de Molière, obtient du Roi Louis XIV,
le privilège de construire et de vendre les pompes à bras sur tout le territoire national.

En 1716 nait le corps des "Gardes Pompes", service public permanent et gratuit. Une ordonnance royale de 1733
étend à tout le Royaume la "gratuité des secours".

Une loi de 1790 confie à l'autorité municipale "le soin de prévenir par des précautions convenables et celui de faire
cesser par distribution des secours nécessaires les accidents et les fléaux calamiteux".

Le 1er juillet 1810, un incendie ravage l'ambassade d'Autriche à Paris dans laquelle est donnée une réception en
l'honneur du mariage de l'Empereur Napoléon 1er. La belle-soeur de l'ambassadeur y trouve la mort, ainsi qu'un grand
nombre de convives.

Le 18 septembre 1811, le corps des gardes-pompes de la ville de Paris est dissous. Il est remplacé par un bataillon de
sapeurs-pompiers, fort dans un premier temps de 576 hommes et placé sous l'autorité directe du prefet de police.

Une circulaire rédigée par l'abbé de Monteesquiou, ministre de l'Interieur en date du 6 février 1815, confirme que le corps
des pompiers sont uniquement civils. Il leur refuse également le droit de porter les armes, chose qui lui parait superflue.
Toutefois, il insiste sur le fait que l'organisation doit etre calquée sur le modèle militaire pour etre efficace. Enfin,
pour etre reconnu, les pompiers désignés, qui doivent avoir un métier en rapport avec le batiment, peuvent
etre reconnue au moyen d'une plaque ou d'une écharpe. L'uniforme n'est pas encore obligatoire.

A partir du 22 mars 1831, afin de faciliter la défence de toute les communes. Une partie de la garde
nationale, milice bourgeoise, peut etre employé pour la lutte contre l'incendie.

En 1852 (confirmé par une loi en 1471), les corps de S.P. sont maintenus et la Garde Nationale
est supprimée.

La responsabilité des municipalités est réaffirmée par une loi de 1884 (codifiée dans le Code des Communes):
le services des pompes devient officiellement un objet de dépense local.

C'est avec le décret du 29 décembre 1875 que les corps des Sapeurs-Pompiers voient
le jour sous leur forme organisée :
            - définition de la mission principale (lutte contre les incendies) ;
            - rattachement au Ministère de l'Intérieur ;  
            - participation des communes aux dépenses ;
            - suppression des differences entre S.P. municipaux
            et de la Garde National ;
            - uniforme et tenue ;
            - nomination par le Préfet d'un "inspecteur Départemental".

       Malgré tout, l'organisation des secours restait précaire :
            - pas de casernement organisé (S.P. et matériel dispersés) ;
            - pas de système d'alarme et d'alerte (guetteur actionnant une
            cloche d'alarme ou un clairon...).

La recrudescence de violents incendies meurtriers et les progrès techniques vont accélérer la
mondernisation des matériels.                                                                                                                                                                                         seringues à eau

La lutte contre les incendies demeure la principale mission des corps de S.P., mais reste une prérogative communale.
L'association de plusieurs communes pour entretenir un corps est autorisée à partir de 1925.

1932 : le "18" est attribué par les P.T.T. pour l'alerte des S.P.
Après la 2ème guerre mondiale, les corps de S.P. ont considérablement évolué. Leurs missions sont étendues.
On assiste désormais à une coopération et une coordination entre les différents corps, rendues :
            - nécessaires par l'accroitessement des risques;
            - possibles par les évolutions dans le domaine des transports et des communications.

20 mai 1955 :les services départementaux d'incendie et de secours sont crées. Placés sous l'autorités du préfet
, ces services, avec à leur tete un inspecteur, sont chargés de la bonne distribution des secours et de leurs fonctionnement.
Chaque commune d'un département est défendue par des centres de secours de 1 er et 2 ème appel.

Le 25 octobre 1976, un décret permet aux femmes de pouvoir endosser la tenue des sapeurs pompiers.
Elles représente aujourd'hui 10 % des effectifs, tous statuts confondus.

8 décembre 1980 : les "inspections" départementales des S.I.S deviennent "directions" (D.D.S.I.S.).

23 avril 1981, un décret voit le jour et permet d'officialiser les sections de cadets sapeurs-pompiers,
dont certains ont vue le jour après la seconde guerre mondiale.

Le 4 aout 1982, les SDIS deviennent des établissements publics dotés  de la personnalité  morale
et juridique et de l'autonomie financière.

Décret du 6 mai 1988 : les S.D.I.S. sont gérés par un Conseil d'Administration du S.D.I.S. (C.A.S.D.I.S.) composé d'élus
(maires et conseillers généraux) et de Sapeurs-Pompiers.

Loi du 6 février 1992 : le S.D.I.S devient seul organe de gestion de tous les moyens en personnels, matériels et financiers

Loi du 3 mai 1996 : ( dite loi de départementalisation") : le S.D.I.S. devient un établisements public de droit commun. Il n'est 
désormais géré que par des élus au sein du C.A.S.D.I.S.

Décret du 26 décembre 1997 : décret d'application de la loi de 1996 qui abroge le décret du 6 mai 1988.

13 aout 2004 : parution au J.O. de la loi de modernisation de la Sécurité Civile. Cette loi jette les bases d'une véritable
retraite pour les sapeurs-pompiers volontaires et un projet de carrière pour les professionels, tout en reconnaissant, de manière
symbolique, le caractère dangereux du métier de sapeur-pompier.

 



Carte des differents musées en France sur les sapeurs pompiers



Source :
http://www.pompiers.fr/index.php?id=11316















 






                    Une petite partie du musée de Montville en Normandie


 
   
                                                                                                                                                                                     Musée de Nantes en Loire Atlantique







Pompes hippomobiles. Source :
Musée des Sapeurs Pompiers
 
 
 



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